Ecole Rudolf Steiner Yverdon-les-Bains http://www.ecolesteiner-yverdon.ch Créativité et joie de vivre et d'apprendre Sun, 07 Mar 2021 17:52:10 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.1.8 http://www.ecolesteiner-yverdon.ch/wp-content/uploads/2015/11/cropped-icone_ERSY1-32x32.png Ecole Rudolf Steiner Yverdon-les-Bains http://www.ecolesteiner-yverdon.ch 32 32 Pédagogie 2.0 – Pourquoi la pédagogie Waldorf-Steiner répond-elle aux attentes de notre époque ? http://www.ecolesteiner-yverdon.ch/pedagogie2/ Thu, 07 Apr 2016 19:44:39 +0000 http://www.ecolesteiner-yverdon.ch/?p=697 A l’heure des salles de classes remplies de tableaux multimédias et de tablettes, découvrez pourquoi les cadres des sociétés de la Silicon Valley préfèrent mettre leurs enfants dans des écoles Waldorf-Steiner qui mettent en avant les activités du monde réel et n’utilisent les moyens électroniques que lorsque les enfants ont atteint l’adolescence. La conférence est […]

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A l’heure des salles de classes remplies de tableaux multimédias et de tablettes, découvrez pourquoi les cadres des sociétés de la Silicon Valley préfèrent mettre leurs enfants dans des écoles Waldorf-Steiner qui mettent en avant les activités du monde réel et n’utilisent les moyens électroniques que lorsque les enfants ont atteint l’adolescence.

La conférence est donnée par Christophe Wagnière, président de l’Ecole Rudolf Steiner d’Yverdon-les-Bains. Après avoir découvert le web en 1993 à l’EPFL, Christophe Wagnière fonda sa première start-up web en 1996 avec des amis étudiants. Depuis, il navigue dans le monde des technologies avec un souci particulier pour la formation des futures générations. Il assuma des postes importants et stratégiques dans de nombreuses entreprises romandes et internationales : responsable du développement e-banking pour les banques cantonales romandes, évangélisateur des méthodes objets dans l’une des principales sociétés informatiques romandes, manager chez IBM, architecte des Systèmes d’Information à la Banque Cantonale Vaudoise et maintenant Urbaniste des S.I. à la HES-SO. En parallèle, il s’investit dans l’éducation au travers de cours de préparation aux brevets et diplômes fédéraux en informatique, équivalents des Bachelors et Masters dans la formation en cours d’emploi et, depuis sept ans, dans de la pédagogie Waldorf-Steiner au sein de l’Ecole Rudolf Steiner d’Yverdon. Depuis une année, il anime différentes conférences publiques et privées sur ces différentes thématiques.

Quelles sont les compétences que recherchent les entreprises de la révolution numérique ?

A la pointe de la révolution pédagogique de la Silicon Valley, l’école Waldorf-Steiner de Peninsula, aux portes de Palo Alto, explique très clairement dans une vidéo (Preparing for Life : http://waldorfpeninsula.org/about-us/film/) quelles sont les attentes des entreprises de la révolution numérique.

Pour faire simple, les entreprises de demain recherchent des collaborateurs qui ont développé des compétences de travail en équipe, de socialisation, la curiosité, la créativité, la résistance, l’adaptation aux changements, la capacité d’apprendre par soi-même, la capacité de réaliser des projets, le potentiel de résoudre des problèmes inconnus.

Le mot d’ordre est la capacité à gérer le changement, à inventer l’avenir et à dépasser les schémas du passé. Les entreprises leader du secteur numérique, comme IBM, Google ou Apple, forme leurs cadres sur les méthodes de management moderne. Aussi étonnant que cela puisse paraître, ces méthodes sont très proches des pédagogies dites actives nées au début du XXème siècle.

Quelles sont les compétences développées au sein des écoles Waldorf-Steiner ?

De nombreuses études internationales (Shankland 2007 – Finkelmeyer 2001 – Baldwin, Gerwin et Mitchell, 2005 – Dahlin, Langmann et Anderson, 2004 – Ogletree 1998) ont permis de définir les compétences développées par les élèves des écoles Waldorf-Steiner dans les différents pays où cette pédagogie c’est développée depuis un siècle. Ces études se basent pour la plupart sur des analyses comparatives des élèves à la fin de la scolarité, lors du passage dans les hautes écoles universitaires et une fois entrés dans le monde du travail.

Parmi ces compétences, en comparaison avec les écoles traditionnelles, nous pouvons relever qu’en moyenne, les enfants qui sortent des écoles Waldorf-Steiner ont une plus grande confiance en eux (24% contre 13%[i]), mais surtout une très forte confiance en l’avenir (38% contre 3%) qui s’expliquent par l’enracinement des enfants dans les différentes spiritualités du monde, par l’importance de la découverte des différentes mythologies et civilisations et le respect des croyances des uns et des autres.

La curiosité intellectuelle (42% contre 10%), le plaisir d’apprendre (33% contre 19%), l’ouverture d’esprit (56% contre 23%) et la créativité (44% contre 2%) sont les compétences clés qui répondent aujourd’hui à des entreprises qui visent l’innovation afin d’accompagner la révolution numérique qui nous submerge.

Nous n’avons pas besoin d’enfants qui sont prêts à répéter les règles du passés, qui connaissent par cœur les grandes étapes de l’histoire et les règles de grammaires, mais d’enfants qui comprennent le monde, qui croient en l’avenir, qui sont prêts à inventer le monde de demain, un monde qui n’existe ni aujourd’hui, ni hier. Comme le disent nos enseignants, nous ne sommes pas là pour expliquer aux enfants comment fonctionne le monde d’aujourd’hui, mais pour leur permettre d’inventer le monde de demain.

Est-ce une bonne idée de protéger les enfants de la réalité du monde réel ?

Dans les écoles Waldorf-Steiner, nous laissons les enfants vivre dans un monde d’enfant. En effet, nous autres adultes, savons bien que si nous ne profitons pas de cette innocence lors de notre enfance, nous n’aurons plus l’occasion de pouvoir en profiter. Laissons les enfants vivre les aventures de leur âge, n’allons pas trop vite dans les explications d’adultes, laissons-les croire aux fées, Père Noël et autres contes pour enfants. Ils sauront bien assez vite que le monde n’est pas aussi simple que cela.

Est-ce une bonne idée de mettre les enfants dans un cocon et de ne pas leur montrer la complexité du monde réel ? Nous avons régulièrement des craintes des parents sur la difficulté qu’auraient les enfants à trouver leur place dans le monde réel à la sortie d’une école Waldorf-Steiner.

Lorsque nous analysons les résultats des élèves des écoles Waldorf-Steiner lors de l’arrivée dans les hautes écoles universitaires, nous réalisons combien ces craintes sont loin de la réalité. Nous avons affaire à des étudiants qui ont l’habitude de prendre leurs responsabilités, de gérer leurs notes de cours, de gérer un réseau de relation afin d’éviter de se retrouver isolé. D’ailleurs les résultats des étudiants des écoles Waldorf-Steiner sont globalement meilleurs lors du passage à l’Université que les élèves des écoles publiques. Mais ce qui est le plus impressionnant, c’est que, dans un pays qui met en avant son système dual, les élèves des écoles Steiner, qui ne connaissent ni notes, ni redoublement, ni orientations, privilégient les métiers artistiques, médico-sociaux et artisanaux comme un choix et non une voie contrainte. En effet, les anciens élèves choisissent très souvent des métiers par intérêt et non par obligation. De plus, les choix sont beaucoup plus variés que pour les élèves du secteur public, notamment avec une forte proportion dans les métiers artistiques (23%), sociales et médicales (23%) et de l’artisanat (15%). Soit des métiers qui ne sont pas connus pour être des voies faciles.

Ces enfants que nous pourrions croire protégés par un cocon, choisissent après plusieurs stages, des métiers difficiles, qui les amènent le plus souvent à faire face aux problèmes du monde. Ils sont très bien intégrés dans la vie sociale et culturelle et génère un dynamisme fort dans des métiers qui nécessite un investissement personnel important.

Quelles sont les clés de cette réussite ?

Pourquoi la pédagogie Waldorf-Steiner permet-elle le développement de ces compétences ? Quelles sont les clés d’une telle réussite ?

La réponse tient en trois éléments :

  • Le respect des rythmes des enfants
  • Un enseignement orienté projets
  • Une pédagogie qui équilibre les compétences pratiques, artistiques et intellectuelles

Nous savons tous qu’il y a des moments où nous n’avançons pas malgré tous nos efforts, et d’autres moments où nous avons l’impression d’abattre une quantité de travail hallucinante. Nos enfants vivent la même chose et nous devons les laisser avancer à leur rythme. Même si l’enfant est assez souple pour apprendre coûte que coûte, la qualité de cet apprentissage n’est pas le même s’il est prêt à apprendre ou si nous le forçons à apprendre. Laisser les enfants avancer à leur rythme, c’est leur permettre d’apprendre en profondeur, avec envie et non de subir un apprentissage forcé.

Mais cela ne risque-t-il pas d’endormir les enfants ? Non, car les enfants aiment apprendre, aiment jouer, c’est le moteur de l’évolution de l’être humain et des enfants depuis la sortie du ventre de leur mère. Mais pour cela, il faut leur proposer des projets, car c’est ainsi que les enfants grandissent. Dès nos premiers pas, nous inventons des projets, nous construisons des cabanes, nous inventons des histoires… Il suffit de construire là-dessus pour donner l’envie aux enfants d’apprendre. Durant toute la scolarité, les enfants vivront de nombreux projets (cabanes, concerts, spectacles, découverte des métiers, exposés, stage professionnel, travail de diplôme, etc.). De plus, les matières seront abordées lors de période de 3 à 4 semaines durant lesquels les enfants pourront prendre le temps d’approfondir un sujet (écriture, calcul, dessin de forme, histoire, géographie, etc.), au lieu de zapper de sujet toutes les 45 minutes.

Mais les enfants ont des manières d’apprendre qui sont propre à leur personnalité. Certains apprennent lorsqu’on leur explique les choses de manière rationnelle et claire. D’autres ont besoin d’expérimenter les éléments. D’autres enfin, ont besoin de créer le monde dans lequel ils vivent pour le comprendre. Aborder la même matière (le calcul par exemple) de différentes manières (par la réflexion, par l’expérimentation, par la musique ou par le dessin) permet à tous les enfants de trouver la voie qui leur parle le mieux pour comprendre et non seulement apprendre par cœur.

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Interview de parents – Lisa Roth Indermühle et Mischa Roth http://www.ecolesteiner-yverdon.ch/interview-indermuehle-roth/ Mon, 30 Nov 2015 22:26:19 +0000 http://www.ecolesteiner-yverdon.ch/?p=616 Un engagement envers l’être humain tout entier : sa tête-son cœur-ses mains Lisa Roth Indermühle Jardin d’enfants et école Rudolf Steiner jusqu’à la 10ème classe (1979-1989). BFF Bern. Puis forma- tion d’infirmière à l’hôpital Lindenhof. Diplôme obtenu et emploi dans cette profession pendant des années. Formation continue en management  puis plusieurs années à l’hôpital de l’île […]

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Un engagement envers l’être humain tout entier : sa tête-son cœur-ses mains

Lisa Roth Indermühle

Jardin d’enfants et école Rudolf Steiner jusqu’à la 10ème classe (1979-1989). BFF Bern. Puis forma- tion d’infirmière à l’hôpital Lindenhof. Diplôme obtenu et emploi dans cette profession pendant des années. Formation continue en management  puis plusieurs années à l’hôpital de l’île à Berne dans le secteur gestion des patients.

Mischa Roth

Jardin d’enfants et école Rudolf Steiner jusqu’à la 12ème classe (1977-1989). Deux  années de lycée puis obtention de la maturité C. Après un an, commence ses études de médecine. Examen final en 1999. Formation continue de spécialiste FMH en ophtalmologie. Depuis 2007, il a son propre cabinet. Le couple Roth a deux enfants qui fréquentent l’école Rudolf Steiner : Aline (2ème classe) et Noel (Jardin d’enfants).

« Pourquoi avez-vous choisi l’école Rudolf Steiner pour vos enfants ? »

Mischa Roth : Grâce aux bons souvenirs que je garde du temps de ma propre scolarité, j’avais globalement des sentiments positifs qui ont influencé fortement ma décision. Je dois dire pourtant que ce qui a joué un rôle pour choisir quelle école Rudolf Steiner nous voulions en particulier était lié aux personnes et au lieu. L’école que nous avons finalement choisie m’offre d’une certaine manière une sorte de « garantie de qualité ».

Lisa Roth Indermühle : Lorsqu’Aline a eu trois ans, j’ai commencé à regarder autour de moi pour trouver quelle serait la « bonne » école pour elle. Je savais qu’il fallait pour nos enfants un enseignement qui s’adresse à la personne dans sa totalité. Dès le départ, je ne pouvais concevoir qu’une école qui aurait pour idéal l’humain avec sa tête son cœur et ses mains. Après avoir pesé sérieusement le pour et le contre, je suis arrivée à la conviction dûment mûrie que méthode et didactique professées par la pédagogie Waldorf étaient ce qui correspond le mieux à mes attentes. Pour nos enfants, je souhaite que soit éveillés et encouragés leur intérêt pour la nature et leur relation avec elle, ceci également à travers l’enseignement qu’ils reçoivent. En plus, à côté des facultés intellectuelles, les qualités du côté des arts plastiques et rythmiques doivent être cultivées, considérées comme d’égale valeur. Mon mari et moi  voulons une méthode d’enseignement qui tienne compte de l’âge de l’enfant et de son évolution. Aujourd’hui par ex. dans les écoles d’état, les enfants de 1ère classe ont déjà à résoudre des problèmes sur l’ordinateur.

Nous considérons que l’utilisation de l’ordinateur et autres moyens électroniques n’est pas adaptée à l’âge et au développement des enfants en classes primaires. Au lieu de les faire travailler devant un écran, enseigner aux enfants le dessin de formes par ex. répond au plus près à l’être et aux besoins de l’enfant. (Le dessin de formes est enseigné comme discipline aux enfants des petites classes dans les écoles Waldorf et sert aussi de base à la géométrie qui sera enseignée plus tard).

Ce dessin de formes stimule et soutient les enfants de façon absolument individuelle et grâce à une telle méthode les dispositions positives en chaque enfant peuvent être éveillées, éduquées, de sorte qu’il est bien moins nécessaire d’investir du temps pour « traiter » ce qu’on considère comme leurs faiblesses.

En revanche, il est clair qu’à notre époque le PC a sa place dans les classes supérieures.

« Une autre question : Dans les écoles Steiner, jusqu’à la terminale, en 12ème classe, il n’y a aucune sélection. Ce qui veut dire que dans les 7-8 et 9ème classes, on ne va pas répartir les élèves entre école technique, école secondaire ou lycée. De même les classes 10, 11 et 12 sont conduites ensemble. Ne vous êtes-vous jamais senti freiné à cause des élèves un peu plus faibles intellectuellement ? »

Mischa Roth : Non, absolument pas. Je n’avais d’ailleurs pas conscience de ces différences à cette époque. Ce mélange d’élèves plus ou moins doués, je ne l’ai pas vécu comme un inconvénient et aujourd’hui je suis même convaincu que cela contribue positivement au développement des compétences sociales des enfants et des jeunes. Je trouve qu’une sélection tardive est justifiée. Cela permet d’offrir aux enfants assez de temps, d’une manière générale, pour approfondir les contenus de l’enseignement. De plus, le droit d’être un enfant comme le droit d’être un jeune est respecté.

Lisa Roth Indermühle : Cette sorte d’école globale exige des enseignants une capacité de différenciation sur le plan méthodique-didactique et c’est ainsi qu’il y a aujourd’hui une façon différenciée de donner des notes en IMS (Integrative Mittelschule). Et là encore cela a une conséquence positive , à savoir que le cours  ne reste pas « bloqué par les notes », ce qui offre une certaine garantie de ne pas tuer trop tôt la force d’enthousiasme des enfants et des jeunes pour ce qu’on leur transmet.

Mischa Roth : Chaque enfant et tous les jeunes portent avec eux une sorte de « sac à dos d’expériences » et j’espère et souhaite que l’école va remplir ce sac autant que possible avec beaucoup d’expériences de vie très précieuses ! Pour de telles expériences, une bonne, même une excellente condition préalable, ce sont les divers projets et les stages par ex. Ce que pratique et conduit l’école Rudolf Steiner. Et avec le recul, je trouve précisément très important que les jeunes n’aient  pas connu de sélection pendant ces stages. Travailler en tant qu’élève de 9ème classe tout seul pendant trois semaines dans une ferme du canton de Berne tandis que la 11ème classe doit aider et empoigner les problèmes dans une institution pour personnes handicapées—ceci même  lorsque des obstacles voire des antipathies doivent être surmontés ou encore, comme élève de 12ème classe se retrouver dans une entreprise de construction d’ascenseurs aux côtés d’un spécialiste et devoir l’aider pour les travaux de service et de réparation : voilà comment se forment expériences de vie et compétences sociales que j’ai pu, moi, emporter dans mon sac à dos et c’est ce à quoi je ne voudrais en aucun cas avoir dû renoncer ! De temps à autre, dans mon cabinet de consultation, j’y repense et me demande si ces expériences vécues  avec les gens pendant mes stages ne m’aident pas encore aujourd’hui quand il s’agit d’édifier très très vite une relation avec mes patients. Eh bien, je crois bien que oui !

« Qu’attendez-vous de l’école aujourd’hui ? Qu’espérez-vous ? »

Que l’école parvienne à faire passer dans la réalité ce qui lui est essentiel tout en tenant compte de l’époque où nous vivons. Que le plan scolaire voie fleurir de nouveaux « bourgeons » qui restent reliés aux « racines » de l’origine. Que la capacité d’enthousiasme et la joie d’apprendre des enfants et des jeunes puissent  être maintenues !

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Interview d’anciens élèves – Vanessa Pohl http://www.ecolesteiner-yverdon.ch/interview-vanessa-pohl/ Mon, 30 Nov 2015 22:17:49 +0000 http://www.ecolesteiner-yverdon.ch/?p=612 L’école, corvée ou plaisir d’apprendre ? Si je repense à ma scolarité, la première idée qui surgit c’est que oui, vraiment, j’aimais bien aller à l’école. Et, comme j’eus toujours à nouveau l’occasion de le constater, cela n’est pas évident pour tout le monde. Bien que toute ma scolarité se soit passée à l’école Steiner, j’étais […]

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L’école, corvée ou plaisir d’apprendre ?

Si je repense à ma scolarité, la première idée qui surgit c’est que oui, vraiment, j’aimais bien aller à l’école. Et, comme j’eus toujours à nouveau l’occasion de le constater, cela n’est pas évident pour tout le monde. Bien que toute ma scolarité se soit passée à l’école Steiner, j’étais souvent en contact avec des élèves de l’école publique, ne serait-ce qu’à travers toutes mes activités extra-scolaires. Et j’étais toujours de nouveau amenée à prendre conscience que j’étais privilégiée de pouvoir grandir et apprendre dans un milieu où l’on peut s’épanouir sans subir la pression  de la performance. Et en échange, je pouvais sans problème accepter d’être un peu traitée de haut par des élèves de l’école publique en un temps où l’école Steiner avait encore un peu la réputation d’être une école pour les « niaiseux » (les retardés). Oui, moi j’allais avec plaisir à l’école alors que pour beaucoup d’élèves de l’école d’état, l’école était une corvée, un fardeau.

Des contenus en rapport avec l’âge des enfants

Oui, j’allais avec plaisir à l’école mais pourquoi, finalement ? Pour moi, en tant qu’enfant et plus tard en tant que jeune, cela avait beaucoup à voir avec la multiplicité des disciplines, l’intensité des périodes d’enseignement mais aussi avec la relation qui nous liait aux enseignants eux-mêmes. J’ai eu la chance d’avoir un professeur de classe que je pouvais admirer et aimer. Et du fait que le professeur de classe accompagne les élèves pendant des années, une relation profonde se crée et dans le cas idéal il s’ensuit une connaissance réelle de l’enfant. Que cet enseignant agisse sur la base d’une compréhension profonde de l’être humain, cela, en tant qu’enfant, je ne le savais évidemment pas encore. De même que je ne savais pas que bien des aspects de l’organisation du cours de l’année scolaire comme des enseignements étaient tout à fait consciemment le fruit d’une connaissance du sens de  la répétition et du processus de la respiration. Mais comme élève des grandes classes, je pouvais moi-même ressentir que beaucoup des contenus qui nous étaient transmis faisaient sens, ils touchaient en nous les jeunes exactement les bonnes cordes et ils nous nourrissaient. Il y eut beaucoup de périodes au cours desquelles, en tant que communauté de classe, nous nous sommes posé des questions fondamentales, essentielles et efforcé de trouver des réponses. Je me souviens tout particulièrement des projets intenses que nous avons menés.

TUER LE TEMPS

Une fois encore j’ai été  vraiment reconnaissante pour tout le temps passé à l’école Rudolf Steiner, surtout lorsqu’il m’a fallu encore traîner deux ans au lycée d’état pour obtenir le papier nécessaire à l’entrée à l’Uni. Et quand je dis traîner, c’est franchement ce que je veux dire car c’était presque comme une peine à purger et mis à part quelques moments d’exception, il y avait pour des jeunes gens peu d’occasions de nourrir son intelligence et de découvrir du sens. Des années plus tard, après avoir beaucoup vécu et être parti à la découverte de ce monde, je suis moi-même devenue mère. Pour moi, c’était très clair que je souhaitais pour mon enfant la même expérience que j’avais moi-même vécue et c’est pourquoi mon enfant va lui aussi dans une école Rudolf Steiner. Là, il peut s’épanouir à son propre rythme. Il est vraisemblable que plus tard il ne commencera pas une rédaction  comme je l’ai fait car pour parler très franchement, mon fils ne va pas à l’école de bon cœur. Il sait qu’on doit aller à l’école et donc il le supporte mais il serait plus heureux s’il pouvait lui-même choisir ce qu’il veut apprendre. Malgré tout, quand il revient à la maison il raconte toujours de nouveau avec enthousiasme ce qu’il a appris pendant les cours. Et je remarque qu’il a reçu quelque chose qui le nourrit, comment les choses en rapport avec son âge sont discutées et qu’à travers cela il peut se développer de façon saine.

Si l’école, en tant qu’institution telle qu’on l’entend encore aujourd’hui, a encore sa raison d’être, c’est une question qu’il faudra poser et résoudre dans un avenir proche. Jusque là, une école qui s’appuie sur une compréhension de l’être humain dans sa totalité, qui offre un espace pour se développer sans pression et qui travaille énergiquement à partir de la relation, une telle école pour moi qui suis mère, est exactement l’école qu’il faut pour mon enfant.

 

Interview réalisé pour le journal des Ecoles Steiner de Suisse - octobre 2015

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Interview anciens élèves – Michael Lehmann http://www.ecolesteiner-yverdon.ch/interview-michael-lehmann/ Mon, 30 Nov 2015 22:04:06 +0000 http://www.ecolesteiner-yverdon.ch/?p=609 J’ai confiance dans le corps enseignant Père de trois enfants (7ème, 4ème et Jardin d’enfants). Il a fréquenté l’école Rudolf Steiner de 1985 à 1997 (1ère-12ème classe). Apprentissage après l’école : cuisinier. Aujourd’hui, il travaille à temps partiel comme cuisinier dans un restaurant. « Pourquoi vos enfants sont-ils inscrits à l’école Steiner ? » Ma femme et moi n’avions […]

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J’ai confiance dans le corps enseignant

Père de trois enfants (7ème, 4ème et Jardin d’enfants). Il a fréquenté l’école Rudolf Steiner de 1985 à 1997 (1ère-12ème classe). Apprentissage après l’école : cuisinier. Aujourd’hui, il travaille à temps partiel comme cuisinier dans un restaurant.

« Pourquoi vos enfants sont-ils inscrits à l’école Steiner ? »

Ma femme et moi n’avions pas vraiment cette décision à prendre car pour nous c’était clair dès le départ : nos enfants iraient à l’école Steiner. Toutefois, pour que cela soit possible, il a fallu que nous changions de lieu de résidence.

« Pourquoi n’aviez-vous pas besoin de peser le pour et le contre et de réfléchir avant de vous décider ? »

Une raison essentielle tient à mes propres expériences à l’école Rudolf Steiner. Un exemple : mes expériences à l’école professionnelle m’ont montré les différences essentielles entre les deux méthodes d’enseignement. Ici, à l’école professionnelle, on a essayé de nous montrer à l’aide de plans, de croquis etc… la valeur et l’importance des compétences sociales. Et soudain j’ai découvert qu’à l’école Rudolf Steiner on nous avait à peine parlé sur ce thème. Mais le cours était construit de telle façon que pour nous les enfants ou les jeunes, les compétences sociales ne passaient pas par les mots ou la documentation écrite mais qu’elles pouvaient se former et croître par notre activité menée en commun.

« Pouvez-vous préciser ceci plus concrètement ? »

A côté du fait que les disciplines artisanales, artistiques et intellectuelles sont enseignées à valeur égale—tête-cœur-mains—les nombreux camps, les stages, les projets, le théâtre, tout cela contribue essentiellement à former une communauté de classe vivante, forte et  qui fonctionne, communauté dans laquelle chaque individu apprend à être attentif aux autres et à les respecter. Une telle communauté conduit à une sorte de « syndrome de l’école Steiner ».

« Qu’entendez-vous sous ce concept ? »

Quand plus tard dans la vie, par ex. trois anciens élèves de différentes écoles Steiner se rencontrent, ils ressentent soudain, d’abord inconsciemment, comme une affinité profonde, un lien. Ils s’aperçoivent alors qu’ils ont été en quelque sorte « à la même école ». Ils sont même plutôt fiers de pouvoir dire. « Je peux danser mon nom ! »

« Avez-vous encore d’autres raisons de vouloir l’école Rudolf Steiner pour vos enfants ? »

Je veux qu’ils puissent faire l’expérience des valeurs fondamentales de cette école. A la maison, chez mes parents, le terrain pour recevoir ces valeurs était déjà préparé. De la même façon, nous voulons, ma femme et moi, préparer le terrain pour nos enfants. Plus tard, nos enfants doivent pouvoir dire comme moi aujourd’hui : « Ah ah, tu considères ce qui arrive, mais pense encore davantage au comment ça arrive !»

« Qu’attendez-vous de l’école ? »

Je m’efforce de n’avoir pas trop d’attentes. Par rapport au contenu, j’ai de toutes façons confiance.

En tant que père, j’ai évidemment des attentes concernant le fonctionnement de l’organisation et de l’administration. De même, je souhaite des enseignants qui soient engagés et très conscients par rapport aux temps présents. Je souhaite aussi que des thèmes comme  l’éducation sexuelle ou le mobbing soient traités de façon compétente, actuelle et sans être « coincé ».

« Qu’aimeriez-vous dire encore ? »

J’ai confiance dans le corps enseignant. Je n’ai pas une règle ou un appareil pour mesurer le niveau mais je porte en moi mon instrument indicateur. La discipline la plus difficile pour des élèves pubertaires c’est l’eurythmie, évidemment. Au cours des années je suis passé de la position d’adversaire à celle de défenseur de l’eurythmie ! En effet, l’eurythmie ça veut dire se trouver dans le groupe, non pas avancer de la même manière mais créer à sa place individuelle une forme ensemble et il est clair que cela exige la compétence sociale et la soutient. D’ailleurs, lors des fêtes de trimestre je dois constater qu’il y a un renouvellement dans l’enseignement de cette discipline, oui, on dirait qu’elle traverse une cure de rafraichissement.

 

Interview réalisé pour le journal des Ecoles Steiner de Suisse - octobre 2015

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Interview d’anciens élèves – Lilianna Egimann-Keller http://www.ecolesteiner-yverdon.ch/interview-lilianna-egimann-keller/ Mon, 30 Nov 2015 22:00:35 +0000 http://www.ecolesteiner-yverdon.ch/?p=605 Mise en scène d’expériences partagées Mariée. Mère de deux enfants (jardin d’enfants et groupe de jeux). A fréquenté l’école Rudolf Steiner de 1986 à 1998 (1-12 ème cl.). Une année de stage et de préparation. Formation à la Haute Ecole Technique FH de Wädenswil pour devenir gestionnaire en économie. Activité professionnelle dans le domaine de […]

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Mise en scène d’expériences partagées

Mariée. Mère de deux enfants (jardin d’enfants et groupe de jeux). A fréquenté l’école Rudolf Steiner de 1986 à 1998 (1-12 ème cl.). Une année de stage et de préparation. Formation à la Haute Ecole Technique FH de Wädenswil pour devenir gestionnaire en économie. Activité professionnelle dans le domaine de la santé. (Gestion stratégique et opérative dans les domaines des infrastructures). Aujourd’hui, formatrice à l’école des cadres du bâtiment de St.Gallen pour la gestion de l’accueil et experte aux examens.

« Frau Eggiman, vous avez vous-même fréquenté l’école Rudolf Steiner pendant 12 ans. Quelques réflexions vous ont conduite à la décision d’envoyer vos propres enfants également à l’école Steiner ? »

L’approche d’ensemble de la méthode de l’école Rudolf Steiner (Pédagogie Waldorf) me convient tout à fait. Je ne souhaite pas que nos enfants reçoivent une formation exclusivement intellectuelle. Moi-même j’ai vécu cette approche comme une façon naturelle et respectueuse de la réalité enfantine pour renforcer le devenir et la croissance d’une compétence sociale digne de confiance. Et c’est exactement ce que mon mari et moi recherchons pour nos enfants.

Comme élève, j’ai toujours ressenti l’intérêt que les enseignants me portaient, pour moi, en tant qu’être humain et pas seulement leur intérêt pour le contenu de ce qu’ils devaient nous transmettre. (Ceci ne veut pas dire que les enseignants des écoles publiques ne manifestent pas eux aussi cet intérêt mais les exigences actuelles des programmes font qu’ils se sentent souvent pris à la gorge).

Lorsque j’arrive à l’école pendant les heures de cours, je fais toujours l’expérience que quelque part on est en train de faire de la musique, de chanter ou de réciter. Lors d’une telle visite j’écoute le cours et à chaque fois j’ai la preuve qu’ici on s’adresse vraiment « à la tête, au cœur et aux mains » !

Avec le recul, je suis consciente que cette manière d’enseigner à l’être tout entier de l’enfant et du jeune que j’ai été a  fait naître ce sentiment : «  J’ai le temps, j’ai assez de temps ! ». Cette réalité a créé en moi un sentiment du temps qu’on peut vivre, sans stress.

Je ne me suis jamais sentie  bousculée par la vie.

Mon mari  et moi avons participé aux soirées d’information de l’école publique et de l’école Steiner pour le jardin d’enfants. C’est après ces deux séances d’information que nous avons choisi finalement l’école Rudolf Steiner. Les jardinières d’enfants de l’école publique avaient pendant pratiquement tout le temps de leur présentation, le plan scolaire en mains afin de pouvoir sans cesse s’y référer. Et la plupart du temps, il s’agissait de citations avec des « Il faut » comme, par exemple, « Il faut que les enfants puissent nouer tout seuls leurs lacets…il faut qu’ils puissent mettre leur manteau tout seuls, tout seuls, être indépendants…etc. »

« En tant que futur parent d’école Steiner, quelles sont vos attentes ? »

Je souhaite que nos enfants se sentent bien à l’école Rudolf Steiner, aussi heureux que je l’ai été moi-même. Et j’espère qu’à la fin de leur scolarité, ils possèdent un sac à dos dans lequel ils  pourront emporter jusqu’à la fin de leur vie :

  • une vision qui embrasse le monde dans sa totalité
  • un intérêt éveillé pour tous les domaines de la vie
  • beaucoup d’expériences positives de leur jeunesse et de leur enfance car des expériences précieuses ne peuvent pas se perdre et elles peuvent toujours être  tirées du sac à dos dans les situations difficiles de la vie.

« On entend souvent dire : Le plus impressionnant dans une école Steiner, ce sont les pièces de théâtre, les différents camps et les stages. Est-ce aussi le cas pour vous ? »

Oui, mais pas seulement ! La pièce en 10ème : La vague (die Welle) m’a profondément marquée. (Contenu : un enseignant aux USA « joue » avec les jeunes de sa classe l’expérience  de masse du mouvement nazi). Depuis cette mise en scène tous les mouvements de masse, les rassemblements de foule éveillent en moi des sentiments de malaise et de rejet. Pendant les répétitions et les représentations j’ai senti soudain la force de ma propre pensée, j’ai appris à penser par moi-même et je suis devenue consciente de ma propre individualité ! Cette mise en scène a été une de ces expériences  partagées vécues à l’école Rudolf Steiner que je pourrais qualifier de « qualité spécifique de l’école Steiner ». Actuellement avec mes étudiants je mets souvent en scène des « expériences vécues». Ces expériences vécues ensemble créent pour la vie professionnelle de tous les jours des fondements stables qui leur permettront à l’avenir d’être des personnes responsables.

Remarques pour terminer

Quitter l’école Rudolf Steiner avant la fin de la 12ème année scolaire c’est pour moi comme si au théâtre on partait avant la fin !

Je souhaite à l’école Rudolf Steiner plus de courage côté professionnalité, par ex. en ce qui concerne :

  • le marketing
  • les journées Portes Ouvertes
  • le fait d’aller chercher de façon plus professionnelle des personnes qui s’intéressent à la pédagogie Waldorf
  • l’ouverture et la transparence (s’y exercer  sans relâche !)

En outre, j’espère qu’il y aura plus d’élèves quittant les écoles Steiner s’engageant dans des professions de la vie économique.

 

Interview réalisé pour le journal des Ecoles Steiner de Suisse - octobre 2015

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Interview d’anciens élèves – Toni Oester http://www.ecolesteiner-yverdon.ch/interview-toni-oester/ Mon, 30 Nov 2015 21:28:46 +0000 http://www.ecolesteiner-yverdon.ch/?p=600 Intégrer la vie professionnelle ne m’a posé aucun problème Sorti de l’école publique et entré à l’école Rudolf Steiner en 3ème classe. Il quitte l’école après la 12ème année, en été 2014. Aujourd’hui il est en 1ère année d’apprentissage pour devenir charpentier. « Etre un enfant », cela vous a-t-il été permis alors que vous étiez à […]

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Intégrer la vie professionnelle ne m’a posé aucun problème

Sorti de l’école publique et entré à l’école Rudolf Steiner en 3ème classe. Il quitte l’école après la 12ème année, en été 2014. Aujourd’hui il est en 1ère année d’apprentissage pour devenir charpentier.

« Etre un enfant », cela vous a-t-il été permis alors que vous étiez à l’école Rudolf Steiner ? Et ce concept, que veut-il dire pour vous ?

Oui, il m’a été possible de me découvrir, de vivre à fond mon énergie  en tant qu’enfant, de me développer dans des jeux tout à fait libres, de toucher mes limites—pas seulement à cause de la discipline—mais de les tester, de les ressentir. Et pourtant, quand un danger ou une menace se présentait de transgresser l’une ou l’autre limite, il y avait toujours quelqu’un pour me rattraper. Dehors, dans la nature, je pouvais assouvir mon goût de l’aventure et dépenser mes forces physiques.

 « On entend dire souvent que le plus impressionnant ce sont le théâtre, les différents camps et les projets. Est-ce que c’est valable pour vous ? »

Cette remarque est absolument juste en ce qui me concerne. Pour tous les projets et les stages, il nous fallait tous, moi personnellement, les enseignants responsables, tous les enfants et plus tard nous les jeunes, bref, tous sans exception, nous devions nous préparer de manière ciblée puis vivre et travailler ensemble pour atteindre un but bien précis. Or, lorsqu’on atteint un but qu’on s’est soi-même fixé cela mène à une conduite de vie saine et gratifiante. Pour moi, les stages et projets menés pendant les années de la 9ème à la 12ème classe ont été, entre autres, d’une grande aide pour trouver mon orientation personnelle sur le plan professionnel.

« Quelles qualités typiquement liées aux écoles Steiner sont pour vous aussi importantes ? Qu’est-ce qui, selon vous, est vraiment typique des écoles Rudolf Steiner ? »

Ce qui me paraît vraiment typique c’est le fait qu’une école Rudolf Steiner, est et reste une école globale(Gesamtschule) jusqu’à la 18ème année, à savoir que pendant toute la durée de la scolarité obligatoire, il n’y a pas de différenciation entre primaire, secondaire, collège technique, lycée et que les classes supérieures ne sont pas déjà des classes d’orientation professionnelle. Par ailleurs, j’ai eu l’impression que de la part des enseignants l’accent était mis très fortement sur les compétences sociales.

« Avez-vous connu à l’école Rudolf Steiner des années de jeunesse intéressantes voire heureuses ? »(années scolaires 10-12)

Des années gratifiantes, c’est sûr et certain. Heureuses : vers la fin, toujours plus ! J’ai pu participer à un projet de trois semaines en Georgie sur le thème « Kajak » pour mon travail de fin d’études. J’ai eu l’occasion d’être actif en tant qu’enseignant de kajak ; mon autonomie a été mise à l’épreuve, j’ai appris à me connaître moi-même et à assumer une grande responsabilité. Tout cela n’a été possible que parce que j’avais déjà développé suffisamment le sens de l’initiative et que les enseignants m’ont soutenu dans ce projet.

« Avec le recul qu’est-ce que vous critiquez à l’école ? »

Durant les années scolaires 6-9, l’eurythmie c’est complètement à côté de la plaque ! Et à l’âge de 13-14 ans, pour moi, coudre, tricoter et broder , j’ai ressenti cela comme n’étant pas de mon âge.

« Est-ce que l’entrée tardive en apprentissage vous a causé des soucis ? »

Pour moi au contraire commencer plus tard un apprentissage cela m’a facilité les choses car j’avais déjà appris à m’en sortir dans des situations difficiles ou délicates. Mes collègues d’école et de formation, en partie très jeunes, sont passablement en retard, de ce point de vue.

« Vous êtes –vous senti assez préparé pour cette entrée dans le monde professionnel ? »

J’ai été très bien préparé pour l’école professionnelle (pendant les 11 et 12èmes classes) et j’ai pu m’intégrer sans problème.

« Une remarque, pour finir ? »

Justement ce sont ces deux dernières années que j’ai le plus appréciées.

 

Interview réalisé pour le journal des Ecoles Steiner de Suisse - octobre 2015

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Histoire de tableaux noirs http://www.ecolesteiner-yverdon.ch/tableau-noir/ Mon, 30 Nov 2015 12:20:12 +0000 http://www.ecolesteiner-yverdon.ch/?p=580 Cet article Histoire de tableaux noirs est apparu en premier sur Ecole Rudolf Steiner Yverdon-les-Bains.

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Le tableau noir, témoin de la vie de la classe

Ce qui marque les esprits lorsque vous entrez dans une classe primaire d’une école Rudolf Steiner, c’est le tableau noir. Ce n’est pas parce que cela devient de plus en plus rare de trouver des tableaux noirs dans des classes des écoles publiques, où ils sont remplacés par des tableaux blancs et des projecteurs. Mais c’est parce que le tableau noir vous raconte la richesse de la période de travail en cours. Tous les jours les tableaux évoluent et se colorent de mille images pour la plus grande joie de nos enfants. En voici quelques exemples.

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Ateliers de Noël 2015 http://www.ecolesteiner-yverdon.ch/ateliers-de-noel-2015-2/ Sun, 22 Nov 2015 11:53:56 +0000 http://www.ecolesteiner-yverdon.ch/?p=300 Cet article Ateliers de Noël 2015 est apparu en premier sur Ecole Rudolf Steiner Yverdon-les-Bains.

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Découvrez nos Ateliers de Noël du 5 au 6 décembre 2015 au Château d’Ependes

L’Ecole Rudolf Steiner d’Yverdon organise pour la 30ème année un événement public à l’occasion de la période de Noël. Cette année, nous l’avons renommé « Ateliers de Noël » afin de mettre en avant l’importance que nous accordons aux ateliers créatifs pour les enfants de 3 à 12 ans. Interview avec Christophe Wagnière, porte-parole et président de l’association. Plus d’informations sur notre site www.ateliers-noel.ch.

Pourquoi ce nom « Ateliers de Noël » ?

De nombreuses écoles Steiner organisent un marché ou un bazar de Noël fin novembre ou début décembre. A l’Ecole Rudolf Steiner d’Yverdon, où nous accueillons des enfants de 18 mois à 12 ans, nous mettons la priorité sur les ateliers créatifs pour les enfants, dans cette période magique qui leur est dédiée. C’est pour cela que nous avons décidé de parler d’Ateliers de Noël. C’est aussi ce qui différencie notre marché familial des grandes manifestations autour de Noël.

Quel rôle joue la période de Noël dans les Ecoles Steiner ?

Le rythme des saisons et les fêtes traditionnelles permettent de relier les enfants aux rythmes de la nature et ainsi à leur propre rythme biologique. Toute la période de l’Avent est très importante pour les enfants, car elle les prépare à fêter Noël. Dans notre école, ils rentrent progressivement dans la féérie de Noël en partageant les chants de Noël tous les matins avant les cours. Ils vous invitent à partager cette féérie lors du second week-end de l’Avent avec les Ateliers de Noël.

Quelles autres activités marquent la période de Noël ?

Nos enfants auront ensuite la visite du St-Nicolas et du père Fouettard qui relèvent les bonnes et les mauvaises attitudes de chacun. Ils fêtent entre eux la Sainte-Lucie qui marque le premier jour à partir duquel le soleil se couche plus tard que la veille. Enfin, Noël se fête en famille avec des yeux pleins d’étoiles.

Pourquoi insister sur l’importance des matières naturelles ?

Des matériaux naturels tels que le bois, la soie, la laine mais aussi des pives, de la cire à modeler, de la porcelaine etc., permettent un contact vrai avec le monde, une grande créativité et une diversité du toucher plein d’amour et de respect. Nourrir les sens de façon saine exige une attention particulière à tous les objets entrant dans l’environnement des enfants : mobilier, jouets, matériel pédagogique, produits alimentaires, etc. Nous croyons qu’offrir à nos enfants ces trésors simples contribue sainement à leur croissance et enrichit leur expérience de sensations vraies. Pourquoi alors l’éviter ?

L’objectif est-il aussi de gagner de l’argent ?

Les écoles Steiner dans le canton de Vaud ne reçoivent aucun soutien de l’Etat, alors même que les parents paient par leurs impôts les écoles publiques et leurs infrastructures. Les parents financent la quasi-totalité des charges de notre école de manière solidaire. De plus, ils offrent de leur temps, entre autre pour l’organisation des Ateliers de Noël ou la confection de certains des objets qui y sont vendus.

Cette fête nous permet donc aussi de récolter un peu d’argent pour couvrir nos charges ou réaliser de nouveaux projets.

Christophe Wagnière

Christophe Wagnière

Président et porte-parole

Bougie en cire d'abeille
Pliage sur papier de soie

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